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    La platine en laiton, squelette du mouvement, sert de base de fixation pour tous les autres composants.
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    Le rôle du soufflet est de permettre d’envoyer de l’air dans les sifflets. Il crée une réserve d’air qu’il insuffle dans sa chambre de réserve pour l’envoyer via une soupape au sifflet.
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    Les sifflets, activés par l’air comprimé du soufflet, provoquent un sifflement. C’est l’action de pistons reliés à des cames qui fait varier le son dans le sifflet et qui permet ainsi d’imiter le chant d’un ou de plusieurs oiseaux.
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    Le ressort contenu dans le barillet fournit l’énergie nécessaire au mouvement en se déroulant, et se remonte à l’aide d’une clé.
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    Le finissage régule la vitesse à laquelle le ressort du barillet se déroule et assure ainsi un rythme maîtrisé, régulier et fluide au chant.
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    Les cames fixées au barillet sont des composants mécaniques utilisés pour déclencher le mouvement et contrôler le déplacement des pièces. Le profil de la came représente en quelque sorte l’algorithme d’un mouvement mécanique. 

Son histoire

En 1780, le maître-horloger suisse Pierre Jaquet-Droz a créé un oiseau chantant mécanique qui imitait parfaitement son homologue vivant. Actionné par un système de soufflet sophistiqué, cet automate pouvait siffler un air prédéfini et, placé dans une cage avec un canari vivant – très prisé pour son chant mélodieux – pouvait apprendre à l’oiseau à chanter des mélodies populaires.

Dans la haute société française des XVIIIᵉ et début du XIXᵉ siècles, posséder un canari ainsi dressé était devenu une véritable mode, mais posséder l’un de ces exquis automates à oiseaux chanteurs était le symbole de prestige par excellence.

Réalisation d’un oiseau mécanique

Etape 1

Usinage

Parmi les 44 pièces qui composent l’oiseau mécanique Reuge, certaines sont réalisées en usinage traditionnel, en usinage à commande numérique, voire en impression 3D métallique.

L’oiseau Reuge peut être travaillé sous différentes versions: plumé traditionnellement, gravé, poli, serti pour permettre sa personnalisation et donner à chacun une personnalité unique.

Etape 2

Montage

Chaque oiseau mécanique est entièrement assemblé à la main dans notre manufacture. La tête, une fois montée, peut effectuer une rotation allant de +35° à environ –35°. Le bec, soigneusement installé dans la partie supérieure, peut s’ouvrir jusqu’à un angle maximal d’environ 34°. L’ensemble est fixé au corps composé de deux coques comprenant les ailes et la queue qui ont une amplitude respective de 12° et 5°.

Etape 3

Finition

Afin de lui permettre de s’intégrer à sa future pièce de vie et de souligner son caractère exceptionnel, l’oiseau est décoré grâce à des techniques artisanales telles que le polissage, la gravure, le sertissage, la dorure ou encore le plumage, offrant une personnalisation unique à chaque création.

Après un contrôle technique et esthétique, il est dirigé avec précaution vers l’atelier de plumage ou d’assemblage final.

Etape 4

Préparation au plumage

L’artisan sélectionne minutieusement chaque plume en fonction de la couleur, la texture, l’éclat, et l’emplacement sur l’oiseau. Les grandes plumes sont préférées pour la queue et les ailes, tandis que les plumes les plus fines sont réservées pour la tête.

Etape 5

Habillage

L’habillage d’un oiseau nécessite plus de 8 h de travail. L’artisan, doté d’une patience inouïe, colle avec soin chaque plume en commençant par la queue et les ailes, puis le corps et la tête. Une technique artisanale très spécifique lui permet, par superposition d’une grande variété de plumes, de créer un plumage original qui donnera un caractère unique à chaque oiseau.

L’ensemble doit être à la fois harmonieux et fonctionnel afin de permettre à l’automate d’effectuer des mouvements fluides et gracieux.

Réalisation d’un mouvement d’oiseau mécanique

Etape 6

Usinage

La platine et les différents éléments du mouvement, tels que les cames et le barillet, sont usinés avec le procédé le plus adapté selon leur forme, leur taille et leur fonction.

Etape 7

Barillet

A l’aide d’une clé, le barillet accumule de l’énergie dans un ressort, qui est enroulé et serré lors du remontage de la pièce. En se relâchant, il transmet cette énergie au mouvement mécanique de l’oiseau chanteur, une fois activé.

Etape 8

Came

Deux circuits de cames sont fixés de part et d’autre du barillet.
D’un côté, des cames actionnent la roue de tête qui permet de faire pivoter la tête de l’oiseau.

De l’autre côté sont placées les différentes cames des chants. Une came pour le chant de chaque oiseau et une came pour le chant intermittent des oiseaux lorsque qu’ils dialoguent entre eux. Ces cames permettent d’ouvrir et de fermer le clapet d’air du soufflet, qui gère la transmission ou non dans le sifflet et donc de moduler le chant.

Etape 9

Soufflet

Le soufflet est constitué d’un corps usiné en aluminium, recouvert de cuir, avec un battant intérieur en va-et-vient. L’utilisation d’un cuir spécifique, fin et résistant, est indispensable en raison des mouvements importants auxquels il est soumis. Trois parties doivent être découpées, préparées, contrecollées, puis assemblées sur le corps. Ce travail nécessite une extrême rigueur, car la moindre imperfection laisserait passer de l’air et altérerait ainsi le son. Parmi les éléments fixés au soufflet, des soupapes, agissant comme des valves, captent l’air environnant pour le gonfler.

Etape 10

Sifflet

Le sifflet est composé d’un piston muni d’une tige intérieure, d’un bouchon de chant, d’un clapet et d’un ressort d’appui. Cet ensemble permet de moduler la puissance du chant et de créer des sonorités graves et aiguës par l’intermédiaire d’une petite ouverture située en bas du cylindre qui laisse passer l’air du soufflet.

Assemblage

Etape 11

Assemblage

Dans un premier temps, goupilles, piliers et leviers sont fixés à la platine principale. Le barillet et ses cames, le soufflet et son sifflet sont assemblés à la platine supérieure.

Etape 12

Emboîtage

Une fois l’assemblage et les ajustements terminés, il est temps pour l’oiseau de rejoindre son précieux nichoir. La partie supérieure, qui abrite les oiseaux, se fixe au mécanisme pour permettre les derniers réglages et finitions afin d’assurer un mouvement précis et harmonieux de l’automate au chant mécanique exceptionnel.